dimanche 12 décembre 2010

Homélie de la messe pour Jean-Baptiste, 3° anniversaire de sa disparition.


Le jour de l’anniversaire de naissance de Jean Baptiste TALLEU.

Chers frères et sœurs, parents et amis de Jean Baptiste

Pour la troisième fois nous nous réunissons pour prier ensemble dans le Christ pour Jean Baptiste.

Nous le savons tous que notre douleur est double. Elle est d’abord due à la disparition d’un enfant, d’un frère, d’un ami, d’une personne qui nous est chére, et à la douleur de la disparition vient s’ajouter la douleur de l’ignorance de toute connaissance concernant son sort.

En effet nous sommes tous des hommes de chair et d’os, nous ne pouvons que continuer à être sensibles à la disparition de Jean Baptiste, car le temps ne peut pas effacer les liens d’amour tissés dans cette vie et plus on aime plus on est sensible.

Peut être on se pose la question suivante : Pourquoi cet événement a eu lieu ? Oui, il s’agit d’une question qu’on aurait dû poser !

A cet égard la foi peut nous donner une réponse. Peut être pas une réponse à la manière d’un rapport de presse nous disant que Jean Baptiste est disparu pour telles raisons concrètes. Cette réponse sera en même temps appel et invitation. La réponse de Dieu ne s’adresse pas seulement à l’intelligence mais aussi au cœur comme centre intime de notre personnalité. La réponse de la foi est plus qu’une explication, elle est une invitation d’abord à unir notre souffrance à celle de Jésus, la réponse de la foi est une invitation à vivre l’abandon de Jésus sur la croix en disant « mon Père entre tes mains j’abandonne mon esprit ». La réponse de la foi est une invitation à l’espérance basée sur le fait que le dernier mot dans notre vie revient à Dieu et à lui seul. Une invitation à croire que Jean Baptiste est d’abord un enfant de Dieu qui transforme tout au bien de ceux qui l’aiment.

Oui il s’agit d’un événement qui n’est pas facile à vivre, mais on est appelé à dire oui à la vie, même si ce oui nous coute. En effet dire oui à la vie c’est dire oui à Dieu le créateur de l’univers. Et dans ce cas nous allons découvrir qu’on ne vit pas dans une existence fermée mais plutôt dans une existence ouverte à Dieu qui nous comble de son Esprit de paix dans le conflit, l’Esprit de sérénité dans les difficultés et l’Esprit de confiance dans le doute. Oui on n’est pas seul, le seigneur vit en nous, il souffre en nous, et il nous accompagne sur nos chemins dans ce monde pour en faire des chemins de grâces et de résurrection.

Nous avons tous envie de revoir, de retrouver Jean Baptiste comme on le connaissait corps et âme, mais si cela ne nous est pas facile aujourd’hui, nous sommes appelés à être en lien avec lui par la prière. Oui lui et nous, nous sommes tous dans le Christ. Or la prière est un moyen fort qui nous permet d’être en lien profond avec les autres et ce dans l’Esprit saint qui fait de nous, membres d’un seul corps, qui nous unit tous au delà des limites de l’espace et du temps. Par la prière on peut être en union avec Jean Baptiste, lui il a besoin de nos prières et à notre tour, nous avons, nous aussi, besoin de ses prières, là où il se trouve, là où on est.

Bien sûr tout ce que je viens de dire ne veut pas dire ne pas profiter si certaines occasions s’ouvrent devant nous de continuer d’une façon raisonnable de chercher ses traces malgré le fait que les choses après 3 ans deviennent difficiles.

En ce jour du 29eme anniversaire de naissance de Jean Baptiste, nous prions pour que là où il se trouve, sa vie soit protégée entre les mains de Dieu, son Père céleste et le Père de toute miséricorde.

Enfin j’assure à toute la famille notre proximité humaine et spirituelle en souhaitant que par l’intercession de Marie qui a perdu un jour son enfant que le Seigneur nous fasse expérimenter sa miséricorde et sa providence. Amen.

P. Sayed MARROUN

11/12/2010

TROIS ANS


TROIS ANS

Chers amis,

Le 5 décembre, c’est le troisième anniversaire de la disparition de notre fils Jean Baptiste. Nous tenons d’abord, Pierre et moi, à vous remercier pour votre soutien à tous dans cette épreuve, soutien tant matériel que spirituel.

Nous nous sommes rendus trois fois en Inde : quinze jours en mai 2008 avec Vincent, notre sixième enfant, et Patrycja, sa fiancée. Puis quatre mois l’hiver 2008/2009, trois mois l’hiver 2009/2010, dont un mois avec Catherine, la jumelle de Jean Baptiste.

Nous avons pu organiser des contacts avec les polices et les médias indiens, avec les autorités consulaires, des conférences de presse, nous avons pu diffuser des avis de recherche et nous déplacer sur les lieux où des témoins pensaient avoir vu Jean-Baptiste, tout fut vain, souvent éprouvant, mais nous a permis de mieux connaître l’Inde, et finalement de nous y attacher.

Lors de ces voyages, nous avons pu nous rapprocher d’un orphelinat à Pondichéry et y parrainer une petite fille, Kaveri, la benjamine ; nous avons fait de belles rencontres avec de belles figures indiennes. Nous avons bénéficié de leur aide, de leur soutien, et avons lié des amitiés.

Nous n’oublions pas que tous ces voyages et cette recherche ont pu être réalisés grâce à votre aide à tous, et nous vous en sommes très reconnaissants. Durant ces années difficiles, vous nous avez soutenus matériellement, spirituellement, et encouragés dans notre espoir. Nous vous disons merci de tout notre cœur.

A l’approche du 3°anniversaire de sa disparition, notre pensée ne quitte pas Jean Baptiste et nous avons toujours l’ardent désir de faire quelque chose.

Durant toute cette année 2010, une messe aura été célébrée en Inde chaque samedi matin à l’église Notre Dame des Anges de PONDICHERY. Nous renouvellerons pour 2011.

Nous avons demandé à l’ambassade une rediffusion de l’avis de recherche dans les médias aux alentours du 5 décembre.

N’étant pas présents physiquement en Inde cette année pour ce triste anniversaire, nous avons décidé de commencer à la maison une retraite « jeûne et prière » de trois semaines, du 15 novembre au 5 décembre, pour être davantage en union par le cœur avec Jean-Baptiste, et implorer un signe si Dieu le veut.

Trois ans, trois semaines, chiffre trois, comme les trois jours de recherche angoissée de Marie et Joseph jusque dans le temple de Jérusalem, où Jésus est retrouvé à l’issue de ces 3 jours d’épreuve terrible pour ses parents, et pourtant, mystérieusement, trois jours voulus par Dieu.

Nous perdons tous des êtres chers, c’est la loi de la vie. C’est de ne rien savoir pour Jean Baptiste qui nous laisse une blessure lancinante.

Nous prierons aussi pour les familles qui sont dans la peine, et pour tous les disparus qui sont enlevés par violence à l’amour des leurs, pour les maltraités, les « utilisés », les séquestrés, et ils sont nombreux dans le monde.

Merci de nous soutenir particulièrement durant ces trois semaines par votre affection, par votre prière, ou en acceptant pourquoi pas de jeûner un jour avec nous…

Nous clôturerons cette retraite par une messe pour Jean Baptiste, à la chapelle Jean-Paul II sous la basilique Notre Dame de Lourdes de NANCY,149 av du Gal Leclerc, le samedi 11 décembre 2010 à 16h30.

C’est le père Sayed Marroun, prêtre libanais qui a bien connu Jean Baptiste, qui célèbrera l’office.

Ce ne sera pas la messe anticipée du samedi, mais une messe particulière pour Jean-Baptiste, le jour de ses 29 ans.

Vous êtes invités à venir y prier avec nous, y supplier avec nous ou à vous unir d’intention.

De tout cœur, Merci.

Marie-Claire et Pierre Marie Talleu, à Villers les Nancy, le 14 novembre 2010.

mercredi 1 septembre 2010

FETE DES VENDANGES 4 ET 5 SEPTEMBRE 2010


Comme l'an dernier, ce week-end 4 et 5 septembre, l'AJB tiendra un stand à la fête des Vendanges, au parc de Mme de Graffigny, rue Albert 1°.
Stand aimablement proposé par la mairie de Villers les Nancy.

UN QG MOBILE POUR JEAN-BAPTISTE

Notre hôtel à Pahar Ganj à Delhi, au mois de février 2010; le quartier le plus populeux où nous logions : une fourmilière, d'indiens et de touristes à petits budgets. Très commerçant.
Les indiens de la bonne société n'y mettent jamais les pieds. Il est considéré comme "à hauts risques."

OMISSION A REPARER : qg mobile

Il me semble que le projet ci-dessous n'a jamais été présenté sur ce blog.
Voici l'article paru sur le site de la mairie de Villers fin 2009.

LES ACTUALITÉS

Un QG mobile pour Jean-Baptiste !

jeudi 19 novembre 2009

Au cours de l’assemblée générale, Marie-Claire et Pierre-Marie Talleu présenteront leur nouveau projet, pour lequel ils cherchent à obtenir des financement : un « QG de recherche mobile ».

Sur la base de l’expérience des deux séjours précédents, et face à l’immensité de l’Inde, avec son cortège de soucis de communication, d’hébergement, de « levers de camp », ils ont l’idée de disposer sur place d’un camping-car, ou plutôt d'un fourgon tout terrain aménagé, installé en véritable QG itinérant. L’idée est lancée… Reste à la financer !

Les parents de Jean-Baptiste le disent eux-même : Nous avons pensé que la meilleure communication serait de parcourir nous même l’Inde dans un véhicule très visible. Les indiens sont très curieux et très bienveillants. Le véhicule, de préférence tout terrain, pour pouvoir évoluer sur les mauvaises routes, avec les avis de disparition en gros sur la carrosserie, attirerait de lui-même la presse et la télévision là où nous passerions.

Nous pourrions distribuer abondamment nos tracts. Les indiens les demandent et les lisent attentivement. Ils ne les jettent pas mais les plient et les rangent soigneusement dans leur poche. Nous en avons vu plus d’un sortir le tél portable pour entrer le n° inscrit sur l’affiche et prendre en photo l’image de Jean-Baptiste.

Le véhicule devrait être au moins sommairement aménagé pour permettre d’y dormir. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir un véritable camping car. Il faut un véhicule solide et pas du tout luxueux, attirant uniquement par son visuel sur Jean-Baptiste.

Nous aurions ainsi toujours avec nous toute la communication et serions extraordinairement mobile et continuellement voyant, ce qui est le but recherché. C’est le manque de mobilité qui nous a le plus pesé lors des précédents séjours.

Veera, une connaissance indienne parsi, parlant anglais, français, hindi et marathi, propose de nous accompagner, sans rémunération. Elle nous a déjà montré son efficacité lors de nos entretiens avec la police de Bombay.

Ne pouvant passer toute l’année en Inde, nous pensons que ce véhicule dédié à Jean-Baptiste devrait y rester et être à la disposition de personnes acceptant de prendre notre relais.

Les voyageurs français rencontrés nous ont souvent aidés, proposaient d’emporter des tracts là où ils allaient.

Nous sommes certains que des jeunes seraient ravis de pouvoir faire leur découverte de l’Inde (souvent par période de 6 mois, durée du visa), dans ce véhicule utile à la recherche de Jean-Baptiste, ou des étudiants pour leur période de stage, en communication par exemple.

C’est un projet qui a germé au cours du dernier séjour, devant les dures réalités auxquelles nous étions confrontées, et qui nous tient à cœur. Rien n’est impossible quand on le veut vraiment. Merci de nous aider à le réaliser, pour Jean-Baptiste.

jeudi 25 février 2010

RETOUR EN FRANCE





Pour être averti d'un nouveau message concernant Jean-Baptiste, sur le blog ou dans l'actualité, créer une alerte google en cliquant ci-dessous

http://www.google.fr/alerts?hl=fr&gl=fr&source=alertsmail&cd=nUun34w1j5k

Vous recevrez ce type de message :

Alerte Google Actualités : Jean-Baptiste Talleu

Parents en souffrance
France 3
Jean-Baptiste Talleu a disparu en décembre 2007 en Inde. Ses parents tentent de le retrouver Pierre-Marie et Marie Claire Talleu reviennent d'un séjour de 3 ...

Alerte Google Web : Jean-Baptiste Talleu

Sur la route des Indes - Est Républicain
Rentrés dimanche soir, les Talleu ont retrouvé avec émotion leur grande famille : Jean-Baptiste a six frères et sœurs et une nièce. ...

Cette Alerte Google vous est présentée une fois par jour par Google.

Supprimer cette alerte.
Créer une autre alerte.
Gérer vos alertes.

jeudi 18 février 2010

DEHLI


Du froid, (20°!), des odeurs, des cris, des aboiements, des pétards (ou des coups de feu ?), bref, de l’animation. Nous sommes à Delhi depuis une semaine, dans le quartier de Paharganj, l’un des plus animés et populeux de la capitale, très forte concentation. Beaucoup de petits hôtels bon marché. Un flot continu de voyageurs européens.

Nous devions y rencontrer un policier indien alerté par un gendarme français. Pas au courant de la disparition de Jean-Baptiste, il a fait son maximum depuis pour être efficace. Et il a hâte de nous rencontrer.

Nous ne perdons pas de temps et lui non plus. Dès le lendemain de notre rencontre, les médias viennent nous voir à l’hôtel. Notre angoisse est toujours la difficulté de la langue. (je n’ai pas utilisé le mot barrage, car ce n’en est pas vraiment un). Mais grâce à la fréquentation cosmopolite du quartier, les interprètes tombent du ciel au bon moment, jusqu’à ce que nous réussissions par nous débrouiller seuls, enfin rodés au bout de la 6° télé. Certaines TV seront diffusées dans l’Inde entière, c’est tout à fait ce que nous recherchons.

Nous sommes surpris de l’intérêt des médias, car à différents endroits, on nous a fait comprendre qu’au bout de 2 ans, il n’y avait plus d'intérêt et plus grand-chose à espérer…

Entrevue hier avec l’ambassadeur. Il pense qu’on a fait le maximum et qu’il ne nous sera pas possible de continuer à dépenser autant d’énergie. Car ou Jean-Baptiste est mort, et le corps a totalement disparu, on ne le retrouvera malheureusement jamais. Ou il est « caché », et on a peu de chance de soulever encore des indices. Seul le hasard, la chance, la Providence ? fera qu’on apprendra un jour quelque chose. (nous résumons, avec nos mots à nous).

L’ambassadeur propose qu’un avis de recherche soit publié dans les journaux au moins 2 fois l’an pour que la garde ne soit pas baissée. Nous lui demandons également de stimuler périodiquement les lieux en son pouvoir, comme les Alliances Françaises, car nous avons vu que les avis de recherche y avaient souvent disparus, ce qui ne fait pas plaisir.

Il nous redit que non, il n’y a pas de disparition non résolue de français en Inde, du moins à sa connaissance. Le cas de Jean-Baptiste est unique. C’est important de l’écrire car trop de monde pense qu’on disparait en Inde extrêmement facilement.

Ce n’est pas vrai. On peut essayer de s’y perdre, ou disjoncter, mais en Inde tout se sait. On n’a cessé de nous le dire et redire. A priori, le pays n’est pas plus dangereux qu’un autre. On y a vu un grand nombre de jeunes filles voyageant seules. Elles n’ont pas disparu, ou alors personne ne s’en est inquiété.

Nous ne nous y sommes personnellement jamais sentis en danger. Juste parfois agacés par un harcèlement assez incessant. Ce n’est pas un pays où on est « tranquille ». La misère et la saleté vous sautent au visage. Mais aussi la beauté et la gentillesse.

Il est vrai que l’Inde peut perturber. Elle est unique, on aime ou on n’aime pas.

Aujourd’hui, nous avons enfin obtenu un devis pour un véhicule à aménager en QG pour Jean-Baptiste. Ce fut un parcours du combattant, avec de longues traversées de l’immense ville en rickshaws et taxis.

Si ce projet doit se faire, il se fera. Nous n’avons plus la force d’être acharnés.

Dimanche soir 21 février, 3 mois jour pour jour après notre arrivée à Bombay, nous retrouverons la France, la famille, les amis, et même le froid, avec un certain plaisir.

Nous prendrons le temps de réfléchir à ce que sera notre prochaine étape dans cette quête de l’impossible, peut-être…

lundi 1 février 2010

Goa

Plus de 2 semaines dans ce pays attirant, mais toujours plus envahi par les touristes, hippies et babacool.

Harcèlement continuel d’une foule de vendeurs en tout genre, masseurs, chauffeurs de taxis ou rickshaw, mendicité. ( un peu moins forte à Goa que dans le reste du pays). Bref, les sollicitations sont constantes, insistantes, et finissent par vous donner envie de partir en courant.

Nous imaginons mal Jean-Baptiste dans ce contexte, même si nous avons vu des sosies à plusieurs reprises, nous et les bonnes âmes nous aidant dans nos recherches. Il s’en trouve toujours dans chaque région visitée. ( des sosies et des bonnes âmes). C’est réconfortant. Nous nous sentons moins seuls dans cette quête qui peut paraitre insensée.

Un témoin français avait signalé en avril 2008 avoir vu à Mapusa , en février, un jeune homme errant et perdu ressemblant à Jean-Baptiste. Nous avions vraiment cru à cette piste, le témoin étant digne de confiance, interrogé par la police française, et échangeant avec nous volontiers. Après enquête du consulat, le seul errant européen était un jeune homme russe, qui avait été interné depuis en hopital psychiatrique. N’ayant jamais obtenu la photo de ce russe, pour la présenter au témoin, nous n’avons jamais pu vraiment clore cette piste et nous nous sommes établis à Anjuna, très proche de Mapusa. Le patron de notre hotel s’est tout de suite montré très aidant et coopérant.

Visites aux commissariats de plusieurs villes, certaines très décevantes par l’attitude des policiers.

Devant notre insistance, au commissariat principal de Panaji, la capitale de Goa, on finit par exhumer l’avis de recherche de Jean-Baptiste, envoyé en novembre 2009 (seulement), par la police de Bombay, c'est-à-dire juste avant la visite des policiers français. Mais il est resté dans un tiroir et n’a pas été envoyé à tous les commissariats de l’état de Goa, d’après nos constatations futures.

Même le CID, (équivalent du FBI !!!),où nous nous rendons, ne semble pas au courant.

Mais là par contre, nous avons droit à une surprise et à une heure d’émotion forte : Un policier rit en voyant la photo de JB et dit : mais nous l’avons tous vu l’an dernier, il jonglait en faisant du monocycle. Des centaines de gens l’ont vu, il donnait des spectacles. Il est sûr de lui et nous indique le lieu du spectacle, un grand cinéma théâtre où il se serait produit. Pierre et moi nous regardons un peu interloqués car Jean-Baptiste aime jongler, il a fait une école de cirque. Nous fonçons donc à l’inox theater, où il est facile de vérifier dans les ordinateurs que le seul français embauché n’est pas Jean-Baptiste. Le policier nous rappelle et indique à notre chauffeur de taxi l’adresse d’un établissement rassemblant des jeunes artistes. Il est très désappointé, il était tellement sur de lui.

Dans cet endroit, nous rencontrons un jeune jongleur, franco américain né en Inde, ayant le même look que Jean-Baptiste, (mais blond !!!!), qui nous indique qu’un rassemblement international a lieu actuellement, toute la semaine à Aswem plage, avec beaucoup de français. Nous nous y rendons aussitôt. Pas de trace de Jean-Baptiste.

Nous rencontrerons également un français, qui nous avait déjà été signalé l’an dernier, que nous n’avions pu rencontrer, en vacances avec son épouse, mais ayant volontairement disparu 7 ans en Inde il y a 20 ans, sans avoir prévenu personne, ayant vécu parfois dans la rue parce que sans le sou. Il rentrera en France, très malade, (les amibes de l’eau non potable), pour se soigner, grâce à la diligence du psychiatre français en poste au consulat de Bombay ayant écrit le livre « Fou de l’Inde ». Livre que nous avons lu depuis longtemps mais qui ne nous a pas semblé parlant pour expliquer la disparition de Jean-Baptiste.

Nous discutons longuement, notre ancien hippy pense également que Jean-Baptiste ne relève pas de ce profil. Pour lui, sa décision avait correspondu à un mal être, qui lui paraissait pouvoir se résoudre dans la liberté et l’atmosphère de ce pays, si différent de nos pays occidentaux. Mais s’il est un fait que l’Inde peut provoquer un choc, une remise en question, on ne décide pas du jour au lendemain, selon lui, de vivre sans moyen financier, surtout quand c’est à portée de mains. (la carte bancaire et le compte bien rempli). La vie dans la rue est trop dure, il en sait quelque chose.

Les ermites authentiques vivent surtout dans la région de Rischikesh, dans le Nord, et un de ses amis, vivant là-bas depuis des lustres, pourra savoir si Jean-Baptiste y est passé ou y demeure. C’est le point très positif de notre rendez-vous, qui a eu lieu sur la plage la plus reculée du Nord de Goa, qui semble encore assez préservée, mais pour combien de temps ?

Se déplacer reste toujours un problème. Nous avons fini par abandonner le taxi, qui à la longue revient cher, pour prendre le bus, souvent surchargé, mais quasi gratuit : quelques centimes d’euro pour de longues distances. Un peu secoués, souvent très serrés, mais si on renonce à monter parce que découragés à la vue d’un bus qui pour nous est déjà bondé, on nous propose une place privilégiée, au milieu des colis quand même, dans la cabine du chauffeur. On voit ainsi beaucoup de pays, avec des paysages souvent magnifiques, et beaucoup d’indiens, dans des scènes de vie courante. Rien à voir avec un tour opérator dans un bus aseptisé, c’est ce que j’aime.

Le moyen de locomotion privilégié des touristes, jeunes et moins jeunes, est le scooter. Rouler cheveux au vent par cette température le long de ces côtes superbes me tente terriblement, mais rebute complètement Pierre. Non sans raison, la route en Inde, sans code de la route, n’est pas sans danger, et les européens ont tendance à rouler plus vite que les indiens, sans pour autant avoir d’aussi bons réflexes qu’eux, qui semblent avoir 4 paires d’yeux.

Dernière étape : New Delhi

A bientôt,

samedi 9 janvier 2010

Recherchons contact dans la région de Goa

A Auroville, le 5 janvier.

Nous arriverons à Goa vendredi 15 janvier.
Nous n'y connaissons personne.
Si par hasard quelqu'un lisant le blog a des contacts susceptibles de nous aider, ce serait précieux pour nous .
On peut nous joindre à cette adresse : mctalleu@gmail.com, et sur le n° de tél du titre du blog.
Merci, et à bientôt

vendredi 8 janvier 2010

PONDICHERY

Un vol intérieur nous dépose à Chennai le 19 décembre, où nous avons la joie d’être accueillis, en pleine nuit, par notre ami Joseph, connaissance de l’hiver dernier, qui a eu la délicatesse de s’occuper en sus de notre hébergement, et dans les meilleurs conditions.

Long trajet en taxi, où nous avons tout le temps d’échanger les nouvelles, puis nuit courte dans une chambre sur terrasse qui nous ravit.

Ce même jour, fête à l’orphelinat où nous avons la joie de retrouver Kaveri, notre petite filleule qui a bien grandi et ne joue même pas à la sauvage, bien qu’elle ne puisse se souvenir de nous. Charmant spectacle de Noel, danses modernes et traditionnelles, costumes colorés et dorés, noires chevelures fleuries et parfumées, l’ambiance est chaleureuse et bon enfant.

Les jours s’écoulent paisiblement à Pondichery, le problème d’internet se résout, grâce à Kannan, notre informaticien chevronné. Nous faisons connaissance avec le nouveau consul, retrouvons l’attaché de presse du consulat, qui nous a si bien aidé l’an dernier, rencontrons un journaliste, ce que nous avions fait aussi à Ahmedabad , grâce à l’aide du médecin psychiatre responsable du Gujarat, qui avait voulu nous aider intelligemment, ce qui nous avait valu un article en gujarati, le jour de notre départ.

Noel loin de la famille est quand même plutôt tristounet, malgré les belles cérémonies de Notre Dame des Anges : tous les enfants au loin, Jean-Baptiste perdu, les fêtes n’ont plu la même saveur.

Nous aurons pourtant la joie de voir longuement enfants et petits enfants grâce à skype. (et à Kannan)

Nous passerons 2 jours à Auroville, à 10 kms au Nord de Pondichéry, avec le privilège d’avoir pour guide une merveilleuse aurovillienne, qui nous permettra d’appréhender ce qu’est Auroville sans perdre de temps. Véritable oasis, belle forêt tropicale, calme et propreté, ordre, hébergement agréable et original, qui nous permettra de rencontrer plusieurs personnes intéressantes pour qui le cas de Jean-Baptiste sera tout de suite bien appréhendé. Nous laisserons beaucoup d’avis de recherches, dont certains seront emportés dans différents ashrams.

Auroville, une autre façon de vivre, dans un grand détachement des biens matériels et personnels. Jean-Baptiste aurait bien pu avoir envie d’y mettre son nez, mais une fois de plus, son nom n’est nulle part. Notre guide comprend la démarche de Jean-Baptiste, ayant elle-même parcouru l’Asie à vélo il y a 4 ans . On ressort changé d’un tel voyage, on ne reprend pas sa vie d’avant. …mais on ne disparait pas aussi facilement. Toujours le mystère, l’incompréhension.

Dans quelques jours, nous partirons à Goa, sur la côte ouest, après un petit séjour à Tiruvanamalai, berceau du sage Ramana , haut lieu spirituel hindou, où nous avions passé une semaine l’an dernier. Nous avons d’autres rencontres à y faire.

Plusieurs fois, des moines nous avaient dit : « il est venu, il est venu… »Mais pour un indien, tous les européens se ressemblent.

Nous vous souhaitons à tous une bonne année. Nous osons espérer qu’elle ne finira pas sans nous avoir fait enfin avancer.