jeudi 25 février 2010

RETOUR EN FRANCE





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Alerte Google Actualités : Jean-Baptiste Talleu

Parents en souffrance
France 3
Jean-Baptiste Talleu a disparu en décembre 2007 en Inde. Ses parents tentent de le retrouver Pierre-Marie et Marie Claire Talleu reviennent d'un séjour de 3 ...

Alerte Google Web : Jean-Baptiste Talleu

Sur la route des Indes - Est Républicain
Rentrés dimanche soir, les Talleu ont retrouvé avec émotion leur grande famille : Jean-Baptiste a six frères et sœurs et une nièce. ...

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jeudi 18 février 2010

DEHLI


Du froid, (20°!), des odeurs, des cris, des aboiements, des pétards (ou des coups de feu ?), bref, de l’animation. Nous sommes à Delhi depuis une semaine, dans le quartier de Paharganj, l’un des plus animés et populeux de la capitale, très forte concentation. Beaucoup de petits hôtels bon marché. Un flot continu de voyageurs européens.

Nous devions y rencontrer un policier indien alerté par un gendarme français. Pas au courant de la disparition de Jean-Baptiste, il a fait son maximum depuis pour être efficace. Et il a hâte de nous rencontrer.

Nous ne perdons pas de temps et lui non plus. Dès le lendemain de notre rencontre, les médias viennent nous voir à l’hôtel. Notre angoisse est toujours la difficulté de la langue. (je n’ai pas utilisé le mot barrage, car ce n’en est pas vraiment un). Mais grâce à la fréquentation cosmopolite du quartier, les interprètes tombent du ciel au bon moment, jusqu’à ce que nous réussissions par nous débrouiller seuls, enfin rodés au bout de la 6° télé. Certaines TV seront diffusées dans l’Inde entière, c’est tout à fait ce que nous recherchons.

Nous sommes surpris de l’intérêt des médias, car à différents endroits, on nous a fait comprendre qu’au bout de 2 ans, il n’y avait plus d'intérêt et plus grand-chose à espérer…

Entrevue hier avec l’ambassadeur. Il pense qu’on a fait le maximum et qu’il ne nous sera pas possible de continuer à dépenser autant d’énergie. Car ou Jean-Baptiste est mort, et le corps a totalement disparu, on ne le retrouvera malheureusement jamais. Ou il est « caché », et on a peu de chance de soulever encore des indices. Seul le hasard, la chance, la Providence ? fera qu’on apprendra un jour quelque chose. (nous résumons, avec nos mots à nous).

L’ambassadeur propose qu’un avis de recherche soit publié dans les journaux au moins 2 fois l’an pour que la garde ne soit pas baissée. Nous lui demandons également de stimuler périodiquement les lieux en son pouvoir, comme les Alliances Françaises, car nous avons vu que les avis de recherche y avaient souvent disparus, ce qui ne fait pas plaisir.

Il nous redit que non, il n’y a pas de disparition non résolue de français en Inde, du moins à sa connaissance. Le cas de Jean-Baptiste est unique. C’est important de l’écrire car trop de monde pense qu’on disparait en Inde extrêmement facilement.

Ce n’est pas vrai. On peut essayer de s’y perdre, ou disjoncter, mais en Inde tout se sait. On n’a cessé de nous le dire et redire. A priori, le pays n’est pas plus dangereux qu’un autre. On y a vu un grand nombre de jeunes filles voyageant seules. Elles n’ont pas disparu, ou alors personne ne s’en est inquiété.

Nous ne nous y sommes personnellement jamais sentis en danger. Juste parfois agacés par un harcèlement assez incessant. Ce n’est pas un pays où on est « tranquille ». La misère et la saleté vous sautent au visage. Mais aussi la beauté et la gentillesse.

Il est vrai que l’Inde peut perturber. Elle est unique, on aime ou on n’aime pas.

Aujourd’hui, nous avons enfin obtenu un devis pour un véhicule à aménager en QG pour Jean-Baptiste. Ce fut un parcours du combattant, avec de longues traversées de l’immense ville en rickshaws et taxis.

Si ce projet doit se faire, il se fera. Nous n’avons plus la force d’être acharnés.

Dimanche soir 21 février, 3 mois jour pour jour après notre arrivée à Bombay, nous retrouverons la France, la famille, les amis, et même le froid, avec un certain plaisir.

Nous prendrons le temps de réfléchir à ce que sera notre prochaine étape dans cette quête de l’impossible, peut-être…

lundi 1 février 2010

Goa

Plus de 2 semaines dans ce pays attirant, mais toujours plus envahi par les touristes, hippies et babacool.

Harcèlement continuel d’une foule de vendeurs en tout genre, masseurs, chauffeurs de taxis ou rickshaw, mendicité. ( un peu moins forte à Goa que dans le reste du pays). Bref, les sollicitations sont constantes, insistantes, et finissent par vous donner envie de partir en courant.

Nous imaginons mal Jean-Baptiste dans ce contexte, même si nous avons vu des sosies à plusieurs reprises, nous et les bonnes âmes nous aidant dans nos recherches. Il s’en trouve toujours dans chaque région visitée. ( des sosies et des bonnes âmes). C’est réconfortant. Nous nous sentons moins seuls dans cette quête qui peut paraitre insensée.

Un témoin français avait signalé en avril 2008 avoir vu à Mapusa , en février, un jeune homme errant et perdu ressemblant à Jean-Baptiste. Nous avions vraiment cru à cette piste, le témoin étant digne de confiance, interrogé par la police française, et échangeant avec nous volontiers. Après enquête du consulat, le seul errant européen était un jeune homme russe, qui avait été interné depuis en hopital psychiatrique. N’ayant jamais obtenu la photo de ce russe, pour la présenter au témoin, nous n’avons jamais pu vraiment clore cette piste et nous nous sommes établis à Anjuna, très proche de Mapusa. Le patron de notre hotel s’est tout de suite montré très aidant et coopérant.

Visites aux commissariats de plusieurs villes, certaines très décevantes par l’attitude des policiers.

Devant notre insistance, au commissariat principal de Panaji, la capitale de Goa, on finit par exhumer l’avis de recherche de Jean-Baptiste, envoyé en novembre 2009 (seulement), par la police de Bombay, c'est-à-dire juste avant la visite des policiers français. Mais il est resté dans un tiroir et n’a pas été envoyé à tous les commissariats de l’état de Goa, d’après nos constatations futures.

Même le CID, (équivalent du FBI !!!),où nous nous rendons, ne semble pas au courant.

Mais là par contre, nous avons droit à une surprise et à une heure d’émotion forte : Un policier rit en voyant la photo de JB et dit : mais nous l’avons tous vu l’an dernier, il jonglait en faisant du monocycle. Des centaines de gens l’ont vu, il donnait des spectacles. Il est sûr de lui et nous indique le lieu du spectacle, un grand cinéma théâtre où il se serait produit. Pierre et moi nous regardons un peu interloqués car Jean-Baptiste aime jongler, il a fait une école de cirque. Nous fonçons donc à l’inox theater, où il est facile de vérifier dans les ordinateurs que le seul français embauché n’est pas Jean-Baptiste. Le policier nous rappelle et indique à notre chauffeur de taxi l’adresse d’un établissement rassemblant des jeunes artistes. Il est très désappointé, il était tellement sur de lui.

Dans cet endroit, nous rencontrons un jeune jongleur, franco américain né en Inde, ayant le même look que Jean-Baptiste, (mais blond !!!!), qui nous indique qu’un rassemblement international a lieu actuellement, toute la semaine à Aswem plage, avec beaucoup de français. Nous nous y rendons aussitôt. Pas de trace de Jean-Baptiste.

Nous rencontrerons également un français, qui nous avait déjà été signalé l’an dernier, que nous n’avions pu rencontrer, en vacances avec son épouse, mais ayant volontairement disparu 7 ans en Inde il y a 20 ans, sans avoir prévenu personne, ayant vécu parfois dans la rue parce que sans le sou. Il rentrera en France, très malade, (les amibes de l’eau non potable), pour se soigner, grâce à la diligence du psychiatre français en poste au consulat de Bombay ayant écrit le livre « Fou de l’Inde ». Livre que nous avons lu depuis longtemps mais qui ne nous a pas semblé parlant pour expliquer la disparition de Jean-Baptiste.

Nous discutons longuement, notre ancien hippy pense également que Jean-Baptiste ne relève pas de ce profil. Pour lui, sa décision avait correspondu à un mal être, qui lui paraissait pouvoir se résoudre dans la liberté et l’atmosphère de ce pays, si différent de nos pays occidentaux. Mais s’il est un fait que l’Inde peut provoquer un choc, une remise en question, on ne décide pas du jour au lendemain, selon lui, de vivre sans moyen financier, surtout quand c’est à portée de mains. (la carte bancaire et le compte bien rempli). La vie dans la rue est trop dure, il en sait quelque chose.

Les ermites authentiques vivent surtout dans la région de Rischikesh, dans le Nord, et un de ses amis, vivant là-bas depuis des lustres, pourra savoir si Jean-Baptiste y est passé ou y demeure. C’est le point très positif de notre rendez-vous, qui a eu lieu sur la plage la plus reculée du Nord de Goa, qui semble encore assez préservée, mais pour combien de temps ?

Se déplacer reste toujours un problème. Nous avons fini par abandonner le taxi, qui à la longue revient cher, pour prendre le bus, souvent surchargé, mais quasi gratuit : quelques centimes d’euro pour de longues distances. Un peu secoués, souvent très serrés, mais si on renonce à monter parce que découragés à la vue d’un bus qui pour nous est déjà bondé, on nous propose une place privilégiée, au milieu des colis quand même, dans la cabine du chauffeur. On voit ainsi beaucoup de pays, avec des paysages souvent magnifiques, et beaucoup d’indiens, dans des scènes de vie courante. Rien à voir avec un tour opérator dans un bus aseptisé, c’est ce que j’aime.

Le moyen de locomotion privilégié des touristes, jeunes et moins jeunes, est le scooter. Rouler cheveux au vent par cette température le long de ces côtes superbes me tente terriblement, mais rebute complètement Pierre. Non sans raison, la route en Inde, sans code de la route, n’est pas sans danger, et les européens ont tendance à rouler plus vite que les indiens, sans pour autant avoir d’aussi bons réflexes qu’eux, qui semblent avoir 4 paires d’yeux.

Dernière étape : New Delhi

A bientôt,