lundi 1 février 2010

Goa

Plus de 2 semaines dans ce pays attirant, mais toujours plus envahi par les touristes, hippies et babacool.

Harcèlement continuel d’une foule de vendeurs en tout genre, masseurs, chauffeurs de taxis ou rickshaw, mendicité. ( un peu moins forte à Goa que dans le reste du pays). Bref, les sollicitations sont constantes, insistantes, et finissent par vous donner envie de partir en courant.

Nous imaginons mal Jean-Baptiste dans ce contexte, même si nous avons vu des sosies à plusieurs reprises, nous et les bonnes âmes nous aidant dans nos recherches. Il s’en trouve toujours dans chaque région visitée. ( des sosies et des bonnes âmes). C’est réconfortant. Nous nous sentons moins seuls dans cette quête qui peut paraitre insensée.

Un témoin français avait signalé en avril 2008 avoir vu à Mapusa , en février, un jeune homme errant et perdu ressemblant à Jean-Baptiste. Nous avions vraiment cru à cette piste, le témoin étant digne de confiance, interrogé par la police française, et échangeant avec nous volontiers. Après enquête du consulat, le seul errant européen était un jeune homme russe, qui avait été interné depuis en hopital psychiatrique. N’ayant jamais obtenu la photo de ce russe, pour la présenter au témoin, nous n’avons jamais pu vraiment clore cette piste et nous nous sommes établis à Anjuna, très proche de Mapusa. Le patron de notre hotel s’est tout de suite montré très aidant et coopérant.

Visites aux commissariats de plusieurs villes, certaines très décevantes par l’attitude des policiers.

Devant notre insistance, au commissariat principal de Panaji, la capitale de Goa, on finit par exhumer l’avis de recherche de Jean-Baptiste, envoyé en novembre 2009 (seulement), par la police de Bombay, c'est-à-dire juste avant la visite des policiers français. Mais il est resté dans un tiroir et n’a pas été envoyé à tous les commissariats de l’état de Goa, d’après nos constatations futures.

Même le CID, (équivalent du FBI !!!),où nous nous rendons, ne semble pas au courant.

Mais là par contre, nous avons droit à une surprise et à une heure d’émotion forte : Un policier rit en voyant la photo de JB et dit : mais nous l’avons tous vu l’an dernier, il jonglait en faisant du monocycle. Des centaines de gens l’ont vu, il donnait des spectacles. Il est sûr de lui et nous indique le lieu du spectacle, un grand cinéma théâtre où il se serait produit. Pierre et moi nous regardons un peu interloqués car Jean-Baptiste aime jongler, il a fait une école de cirque. Nous fonçons donc à l’inox theater, où il est facile de vérifier dans les ordinateurs que le seul français embauché n’est pas Jean-Baptiste. Le policier nous rappelle et indique à notre chauffeur de taxi l’adresse d’un établissement rassemblant des jeunes artistes. Il est très désappointé, il était tellement sur de lui.

Dans cet endroit, nous rencontrons un jeune jongleur, franco américain né en Inde, ayant le même look que Jean-Baptiste, (mais blond !!!!), qui nous indique qu’un rassemblement international a lieu actuellement, toute la semaine à Aswem plage, avec beaucoup de français. Nous nous y rendons aussitôt. Pas de trace de Jean-Baptiste.

Nous rencontrerons également un français, qui nous avait déjà été signalé l’an dernier, que nous n’avions pu rencontrer, en vacances avec son épouse, mais ayant volontairement disparu 7 ans en Inde il y a 20 ans, sans avoir prévenu personne, ayant vécu parfois dans la rue parce que sans le sou. Il rentrera en France, très malade, (les amibes de l’eau non potable), pour se soigner, grâce à la diligence du psychiatre français en poste au consulat de Bombay ayant écrit le livre « Fou de l’Inde ». Livre que nous avons lu depuis longtemps mais qui ne nous a pas semblé parlant pour expliquer la disparition de Jean-Baptiste.

Nous discutons longuement, notre ancien hippy pense également que Jean-Baptiste ne relève pas de ce profil. Pour lui, sa décision avait correspondu à un mal être, qui lui paraissait pouvoir se résoudre dans la liberté et l’atmosphère de ce pays, si différent de nos pays occidentaux. Mais s’il est un fait que l’Inde peut provoquer un choc, une remise en question, on ne décide pas du jour au lendemain, selon lui, de vivre sans moyen financier, surtout quand c’est à portée de mains. (la carte bancaire et le compte bien rempli). La vie dans la rue est trop dure, il en sait quelque chose.

Les ermites authentiques vivent surtout dans la région de Rischikesh, dans le Nord, et un de ses amis, vivant là-bas depuis des lustres, pourra savoir si Jean-Baptiste y est passé ou y demeure. C’est le point très positif de notre rendez-vous, qui a eu lieu sur la plage la plus reculée du Nord de Goa, qui semble encore assez préservée, mais pour combien de temps ?

Se déplacer reste toujours un problème. Nous avons fini par abandonner le taxi, qui à la longue revient cher, pour prendre le bus, souvent surchargé, mais quasi gratuit : quelques centimes d’euro pour de longues distances. Un peu secoués, souvent très serrés, mais si on renonce à monter parce que découragés à la vue d’un bus qui pour nous est déjà bondé, on nous propose une place privilégiée, au milieu des colis quand même, dans la cabine du chauffeur. On voit ainsi beaucoup de pays, avec des paysages souvent magnifiques, et beaucoup d’indiens, dans des scènes de vie courante. Rien à voir avec un tour opérator dans un bus aseptisé, c’est ce que j’aime.

Le moyen de locomotion privilégié des touristes, jeunes et moins jeunes, est le scooter. Rouler cheveux au vent par cette température le long de ces côtes superbes me tente terriblement, mais rebute complètement Pierre. Non sans raison, la route en Inde, sans code de la route, n’est pas sans danger, et les européens ont tendance à rouler plus vite que les indiens, sans pour autant avoir d’aussi bons réflexes qu’eux, qui semblent avoir 4 paires d’yeux.

Dernière étape : New Delhi

A bientôt,

5 commentaires:

roland a dit…

bonjour j'ai lu vos dernières nouvelles trés fraîches (18/2) quelques peu encourageants; Nous avons échangé quelques minutes sur un trottoir à Anjuna, j'étais avec ma fille.

Si vous avez besoin d'un relais en Franche Comté, vous pouvez compter sur moi, on sait jamais.

Bon courage encore et toujours

Roland

Marie-Claire Talleu a dit…

Je lis seulement aujourd'hui ce message, mais je me souviens bien de cette brève rencontre.
Merci pour votre proposition d'aide.

Anonyme a dit…

Bonjour,

Je n'ai malheureusement aucune information à vous apporter...J'ai simplement fait passer votre blog à mes amis indien du côté de Goa. J'y ai vécu 6 mois, et je comprends quel a été votre désarroi quand vous avez appris que les tracts ont été mal distribués, et les recherches pas toujours faites comme il le fallait. Je comprends aussi votre tristesse lorsqu'on vous donne de fausses pistes. La différence culturelle entre la France et l'Inde est immense, et les jugements et appréciations sont différents, tout comme le rapport au temps qui passe...J'ai travaillé avec les indiens et je me suis rendue compte de tout ça, parfois dans l'énervement, d'autres fois dans l'émerveillement...

Bravo pour ce combat que vous menez.

Anonyme a dit…

Bonjour

Si la plupart des indiens sont bienveillants, faites attention car la misère dicte des comportements très répréhensibles. Etes-vous allés dans les différentes agences de voyages implantées en face des gares ? Les guichets, les rickshaws... A Delhi (gare se trouvant en face de Main Bazar soit Paharganj) au bureau des réservations se trouve un employé Sikh d'un certain âge, tout à fait charmant qui pourra peut être vous aider à diffuser votre avis de recherche.Je salue votre courage.

Anne

Anonyme a dit…

Namaste
Je suis Francais et je vous avez rencontrer brevement dans l ashram de Amma dans le Kerala ... Je rester toucher par la disparition de votre fils ... Je reside en inde avec ma femme indienne et nous sommes pour le moment a Bombay ... Nous voyageons plusieurs fois par an au quatre coins de l inde et Aussi la thailande ... Si nous pouvons vous être utiles en quoi que se Soit malgre Notre calendrier charger de service social ... Nous en serions content . L espoir est toujours possible de savoir ... Garder cette foi en la verite ... Je peut sentir votre peine .... Mais la verite se fera jour lorsqu on s y attenders le moins ... La dure realite de la vie se confirme chaque jour ... Croyez en la verite ... Avec toute Notre affection et Notre support spirituel. Chris&Poonam