dimanche 22 novembre 2009

Bombay enfin !

A notre descente d'avion, à 9h du matin, nous sommes assaillis par une chaleur et une odeur familières. Pas de doute, nous sommes à Bombay. Rien à voir avec l'impression quasi terrifiante des toutes 1°fois.
Nous revenons pour JB, c'est pour moi la 3° fois. Réellement une vraie satisfaction, car ça ne fait pas seulement remonter le manque de JB, mais JB lui-même. C'est pour lui que nous sommes là, aussi j'aime être là, et à cet instant, je n'ai envie d'être nulle part ailleurs.

Pourtant nous avons bien failli le rater cet avion. La preuve :
Pour un décollage à Charles de Gaulle à 15h10, à 12h15 seulement, nous quittions la gare de Nancy. Inconscients ? Non, passablement énervés, oui. A 8h30 tappante, nous étions pourtant sur le pied de guerre à la gare Ter Lorraine entre Nancy et Metz : 1° train, annulé, cause grève à Rennes, 2° train : n'arrivera jamais, cause suicide sur la voie. 3° train : part de Nancy et n'arrive pas à Charles de Gaulle, mais à la gare de l'Est. Ouh la la ! mais on ne l'aura jamais cet avion !
Et bien si ! c'est qu'on tenait à y être à Bombay ! Pour la première fois depuis presque 2 ans, les policiers français sont là, la CRI ayant été acceptée. Ils ne restent pas longtemps, on ne va quand même pas rater ça !
Malgré notre quasi "familiarité"avec la ville, les petits ennuis commencent vite : un seul téléphone portable sur les 2 qui veut bien accepter le rechargement, aimablement aidé par notre tout jeune chauffeur de taxi pour trouver la bonne boutique sur la route. Par contre il ne trouve pas l'hôtel où nous devons rejoindre les policiers. Heureusement, le RV est à 17h30, il n'est qu'onze heure. Nous voulions seulement ne pas être basés trop loin d'eux.
Nous prenons un hôtel au hasard. Pierre est bien fatigué. Moi ça va. J'ai remarqué qu'en Inde, je ne suis jamais fatiguée. Pourtant : une nuit blanche pour finir de se préparer, suivie d'une nuit dans un avion assis serrés quasi comme des sardines, après le stress du parcours du combattant imposé pour sauter dans l'avion...pas le top pour être en forme. Mais notre chambre est confortable. Pierre s'endort aussitôt, pendant que je consulte internet dans le hall de l'hôtel (dans la chambre, ça ne passe pas), mais sur mon propre ordinateur, qui cette année, a survécu au voyage, et que j'essaye de reprendre contact avec la communauté religieuse où nous devrions être hébergés dès le lendemain.

Bonne surprise pour moi, je constate que je peux faire toutes mes démarches en anglais avec assez de facilité. Les dialogues semblent aisés : chauffeur,commerçant, hôtel, renseignement. C'est quand même agréable.
De même nous déambulons à pied sous la chaleur moite pour notre RV, et là encore on se sent à l'aise, on n'est pas perdu, comme si on reprenait possession de la ville. En février dernier, ici sur la promenade du bord de mer, et ici, et là, nous collions des affiches. Évidemment, il n'y en a plus trace, il faut toujours recommencer. Nous déambulons, Pierre avec JB placardé sur sa veste sans manche, moi avec un sac portant le même avis de disparition. C'est toujours ainsi que nous parcourons l'Inde. JB ne nous quitte pas.

Il est plus de minuit, je raconterai la suite demain, il faut bien dormir. Un peu de suspens ne nuit pas. Et demain, nous essayerons d'illustrer d'une photo. C'est toujours plus parlant que les longs discours.

A Bombay, ce dimanche 22 novembre.

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