mardi 15 décembre 2009

EXPEDITION A GANDHINAGAR


Hier 14 décembre, nous décidons de nous rendre au commissariat principal d’Amedabad, pour faire afficher l’avis de recherche de Jean-Baptiste.

Un rickshaw nous y conduit. Personne ne parle anglais. La communication n’est pas facile.

Quelqu’un finit par nous faire comprendre qu’il faut voir le directeur de la police, cellule des personnes disparues, (CID crime), à Police Bhavan, à Gandhinagar, située à 25 kms d’Ahmedabad.

Nous nous faisons soigneusement écrire toutes ces coordonnées, et décidons de remettre l’expédition au lendemain. (il est déjà 16h et la nuit tombe à 18h.) Nous laissons bien sûr nos affiches.

Nous nous faisons déposer dans la vieille ville où nous visitons le temple de Swaminayam. Un vieux monsieur très digne, après nous avoir renseigné sur notre itinéraire du lendemain, précisant qu’il faut se rendre à Gāndhīnagar en bus ou en rickshaw, se propose comme guide et nous fera remplir et signer un registre. Nous en profitons pour y signaler la disparition de Jean-Baptiste avec l’adresse du blog. Il y a beaucoup de messages de français, nous parcourons tout le livre d’or. Il nous fera ensuite visiter la vieille ville, très ancienne, qui parait très pauvre mais est habitée par la classe moyenne, nous dit-il en anglais. C’est la fin des classes et nous croisons beaucoup d’enfants, à pied ou entassés en grappe dans les rickshaws, tout heureux de nous dire bonjour en anglais, et de se faire photographier. (nous n’avons pas rencontré d’européens). Nous voyons des enfants faire leurs devoirs en plein air devant leurs portes.(il fait plus de 25 °) La vie des écoliers est finalement la même partout dans le monde.

Ce matin 15 décembre, Pierre voudrait prendre un taxi. La difficulté est : où aller le chercher ?

En sortant de l’ashram, l’employé d’une petite agence de voyage à qui nous demandons conseil sort pour dire à un chauffeur de rickshaw de nous conduire à la station de bus. La-bas, rien n’est écrit en anglais, il faut redemander pour ne pas se tromper de bus, X fois, et nous en profitons pour parler de Jean-Baptiste, donner des avis de recherche, montrer l’adresse écrite de la police.

Une heure de bus bruyant mais assis (Pierre était persuadé que nous serions debout, vu l’affluence). On se trompe d’arrêt pour descendre mais on nous rappelle à grands cris. (ça sert à quelque chose de montrer les adresses), et effectivement, toujours en montrant notre papier, on nous indique les bâtiments de la police. Les services sont nombreux, les bâtiments aussi, et de bout de chemin en bout de chemin, toujours bien guidés, nous arrivons à destination. On ne rentre pas comme ça. On nous fait remplir un registre avec le motif de notre venue.

Nous somme enfin bien reçus par qui de droit et ô bonne surprise, ils ont reçus un courrier de la police de Bombay (Pune exactement), le 10 novembre, et ont diffusé à tout le Gujarat le 1° decembre.

On nous montre tous les courriers, l’avis de recherche fait par la police de Bombay, et on nous donne même une photocopie. On raconte à la secrétaire l’histoire du cyclotouriste belge et elle comprend parfaitement(car avoir l’idée de venir d’Europe en vélo jusqu’en Inde fait sourire.)

Le dossier est vite sorti donc bien classé. L’ennui pour nous est qu’il est un peu trop bien classé, partout, car la police d’Amedabad l’a sûrement reçu mais n’en avait pas souvenir (parce que ça n’est pas affiché), de même dans les petites stations de police le long de la route qui mène de Bombay à Ahmédabad.

Le retour s’effectue sans problème. Notre expédition aura duré 4 heures, et chacun a pris soin de nous mettre toujours sur le bon chemin. C’est très agréable.

En fait, on prend soin de nous constamment. Exemple : le dernier conducteur de rickshaw nous laisse à la porte de notre ashram. Or la grille est fermée à clé (c’est la 1° fois que cela nous arrive), eh bien, il pourrait penser que ce n’est plus son affaire. Mais non, il reste avec nous, cherche qui il peut appeler, jusqu’à ce que quelqu’un vienne nous ouvrir. C’est tout de même touchant, autant d’attention.

Petite réflexion : Nous avons mis 4 heures pour nous rendre à 25 kms.

Avec un van, ce serait vite fait, et nous ne reviendrions pas sur nos pas. Nous serions constamment itinérants. La route était bonne, bien entretenue et même très fleurie. Bien sûr, là aussi il faudrait s’arrêter souvent pour demander sa route. Mais c’est la façon de voyager en Inde.

Pour nous amener à l’ashram, en venant de Bombay, notre chauffeur est bien sorti 20 fois de la voiture pour demander son chemin dans Ahmedabad. Nous désespérions de finir par atterrir à la bonne adresse.

3 commentaires:

Anonyme a dit…
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Anonyme a dit…
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Marie-Claire Talleu a dit…

J'ai du supprimer les 2 commentaires, identiques : il s'agissait de 17 liens anglais pour des marques de chaussures de sport !!!!
avec en anglais une introduction : j'ai apprécié votre article ...